Aimer sans violence
Quand on est amoureux, on se sent bien avec l’autre, léger comme un nuage. Souvent, on se sent fort, capable de soulever des montagnes tant que l’autre est à nos côtés et qu’il nous aime. Oui, aimer et être aimé, c’est essentiel dans une vie.
Une dispute, une discussion animée, un désaccord ou un claquement de porte de temps en temps, c’est normal. Cela fait partie d’une relation vivante, qui bouge, et cela n’a souvent pas de conséquence grave.
Par contre, la violence, c’est une relation inégalitaire; l’accepter ou la commettre, c’est entrer dans un jeu dangereux de rapport de pouvoir et de domination, c’est inacceptable. La violence peut être vicieuse car elle s’installe progressivement dans la relation amoureuse, à pas feutrés, et elle n’est pas toujours facile à repérer.
Différents types de violence
La violence psychologique : c’est une violence qui attaque l’équilibre, l’individu dans son intégrité, par exemple lorsqu'un garçon ou une fille critique, dénigre ou diminue sans cesse son copain ou sa copine. Peu à peu, la personne critiquée perd confiance en elle. Il s’agit d’une violence difficile à repérer et qui laisse des blessures intérieures profondes.
Cette violence peut également être présente à l'école (ex: des collègues de classe) ou dans d'autres milieux tels que sportifs, de loisirs,...
La violence verbale : elle a des frontières étroites avec la violence psychologique et s’exprime par des commentaires irrespectueux et destructeurs, des menaces aussi. Ce type de violence peut provoquer un sentiment d’insécurité et de peur chez la personne persécutée.
La violence physique : au lieu de la bouche, ce sont les gestes qui parlent. Gifles, coups, enfermement, … tout est utilisé pour affirmer son pouvoir sur son copain ou sa copine.
La violence sexuelle : c’est lorsque une fille ou un garçon force l’autre à avoir des rapports sexuels (par menace, chantage ou manipulation) ou l’oblige à certaines pratiques sexuelles qu’elle/il ne désire pas.
La spirale de la violence
Il s’agit d’une spirale infernale dont il est difficile, mais possible, de se dégager. Souvent, après un acte ou un épisode de violence, son auteur exprime des regrets, promet de ne pas recommencer, offre des cadeaux ou trouve un moyen de revenir à « avant », lorsque tout était beau et merveilleux.
La personne blessée veut y croire, elle se dit que ça va aller mieux et que cette fois-ci il ou elle a compris; c’est le temps de l’accalmie.
Malheureusement, souvent le cycle de la violence recommence. Lors d'une nouvelle tension, le persécuteur va recommencer. Petit à petit, le cycle de la violence-accalmie va être plus rapproché et la promesse de ne jamais recommencer ne tient pas. La violence peut également être plus forte et monter en escalade. Plus la violence monte et est moins espacée entre deux épisodes, plus la personne violente se sent puissante et dans le contrôle de l’autre. En conséquence, la personne violentée se replie de plus en plus sur elle-même et se sent coincée.
Que faire?
Qu’on soit témoin de violence, qu’on la subisse ou qu’on en soit l’auteur, il y a toujours moyen de briser le cycle de la violence. L’idéal bien sûr est de stopper la violence dès sa première apparition !
Identifier le problème, reconnaître qu’une telle relation n’est pas « normale », c’est un premier pas. Ensuite, oser en parler, se confier à un proche, un éducateur, à Paroles d’ados, un médecin, … est fondamental. Nombreuses sont les personnes qui peuvent écouter sans juger, soutenir sans faire la morale, même si on ne pense pas à elles du premier coup !
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