Le deuil est le temps nécessaire, propre à chacun, pour accepter la perte de l’être cher comme une réalité.

Le temps du deuil permet de réorganiser sa vie et ses relations sans la personne décédée.  La personne disparue, elle, prendra une place entière dans notre cœur et nous accompagnera toute notre vie.

Le décès de quelqu'un n'engendre pas que l'on oublie tous les bons moments passés ensemble. Chacun garde en soi ce que la personne décédée a apporté et le fait de se souvenir d'elle fait que la personne restera toujours présente en nous. 

C’est lorsque tout cela est mis en place que le deuil a atteint son objectif.

Dans un sens plus large, le terme de deuil peut s’appliquer à toute perte ou toute séparation.
On peut par exemple faire le deuil de son ancienne maison, du mariage de ses parents en cas de divorce, d’une relation amoureuse ou amicale…
Mais nous parlerons ici plus spécialement du deuil qui suit la perte d’un être cher.

A chacun son rythme

Ce qu’il y a de très difficile avec le deuil c’est que chacun le vit à son rythme et à sa façon.
Comme nous l’avons vu, le travail de deuil est compliqué et dépend de beaucoup de choses, il est donc normal que la durée soit différente pour chacun. 
Certains reprendront plus vite goût à la vie que d’autres. Il ne faut pas juger le temps de deuil car chacun est différent.
Par exemple, certains auront envie de parler régulièrement de la personne disparue alors que d’autres refuseront.  
Il peut donc arriver que l’on se sente perdu et que l’on se pose des questions face à ces réactions différentes. L’important est de trouver quelqu’un avec qui en parler si on en ressent le besoin.

Les phases du deuil

Il peut arriver que les phases se chevauchent ou que certaines n’aient pas lieu.
Cela dépend de chacun, de la relation au disparu et des circonstances de la mort.

~> La première phase :
Après l’annonce du décès, deux types de réactions sont possibles.
L’engourdissement, on se sent complètement sonné, abattu.
La protestation qui se manifeste par de la colère et de la peur.
On se dit que l’autre n’avait pas le droit de mourir, de nous abandonner.

~> La phase de recherche :
On tente de comprendre ce qui s’est passé et pourquoi c’est arrivé.
C’est également à ce moment-là qu’on se culpabilise de ce qu’on a fait ou dit, ou de ce qu’on n’a pas fait ou dit avant le décès.
On regrette par exemple de ne pas lui avoir dit combien cet être comptait pour nous, de ne pas lui avoir rendu une dernière visite…
Mais on peut également se culpabiliser en cas d’accident en se disant « Si je ne lui avais pas demander de venir me chercher… » « Si je l’avais accompagnée jusqu’à l’école… »

~> La phase de désorganisation et de désespoir :
On est très triste, on se replie sur soi. C’est à ce moment que l’on réalise vraiment le manque.
C’est une phase pleine d’émotions mais qui permet d’élaborer dans notre esprit la perte et le manque qu’elle provoque.

~> La phase de réorganisation :
C’est grâce à cela que le travail de deuil est possible, c'est donner une nouvelle place au sein de notre cœur et de notre esprit à la personne disparue. On sait alors qu’elle nous accompagnera toujours de l’intérieur, qu’elle sera toujours présente.
Les souvenirs sont également importants car ils sont personnels et personne ne peut les prendre.

Certaines circonstances peuvent rendre le travail de deuil plus difficile :
- Les circonstances de la mort
- La relation que l’on avait avec le disparu
- Notre propre personnalité
- Les réactions de ceux qui nous entourent

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