La terreur de grossir : la raison essentielle pour laquelle il peut sembler impossible de sortir du contrôle quand on est sujet.te aux TCA.
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Cette peur panique, cette terreur de grossir peut sembler irrationnelle à quelqu’un qui n’a pas de problème de poids, qui se sent bien dans son corps et qui a une confiance en soi satisfaisante.
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Cette terreur prend le dessus sur tout le reste. On fait des régimes draconiens ; on s’impose une routine sportive intenable ; on se ruine en diètes et produits minceur ; j’ai connu des personnes diabétiques qui ne s’injectaient plus d’insuline, restant constamment en hyperglycémie, pour ne pas prendre de poids.
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Bref, pas besoin d’en faire des tartines, vous voyez de quoi je parle : quand on a la terreur de prendre du poids, on est prêt.e à tout pour que ça n’arrive pas.
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Quand on prend quelques kilos, que ce soit 1 ou 20, le monde s’effondre. Ce qui se cache derrière tout ça, c’est encore et toujours cette question de honte et de haine de soi.
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Et attention : ce n’est pas la prise de poids qui crée le sentiment de honte. Non, elle révèle, appuie, amplifie, démultiplie, met en lumière un sentiment de honte latent, constant, toujours présent chez ces personnes.
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Chez les personnes boulimiques, la honte est toujours présente en toile de fond, qu'on en soit conscient.e ou non. La prise de poids cristallise ce Sentiment de honte, les kilos matérialisent cette course à la valeur personnelle.
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C'est bien plus qu'une question de  kilos : prendre du poids, quand on est sujet.te aux TCA, c'est ne plus avoir le droit d'exister.
Ce que je ressens