Questions
Bonjour, je suis une fille et j'ai 15 ans. je sais pas trop comment expliquer mais je me sent pas bien pour, je trouve, aucune raison. Je dois m'occuper de mon petit frère autiste depuis que je suis petite, car ma mère travailler et mon pere avait un probleme au dos. Quand les 2 etaient pas la, je devait m'occuper de lui. Il y a quelques années, mon pere c'est suicider. Maintenant je m'occupe tous les jours de mon petit frere et jessaie d'aider à la maison. J'ai une phobie scolaire depuis la 6e environ et peut etre une phobie sociale. En 5e, je dormais entre 30 min et 3h par nuit, car impossible de dormir par stresse. Je suis maintenant en 2nd et c'est extrêmement compliquer pour moi d'aller en cours. Je fais des crises d'angoisses, j'ai mal au ventre tous les jours depuis plusieurs années et je pleure à l'idée d'y retourner. Maintenant je suis à moitié au CNED et à moitié au lycée mais ça ne suffit pas. J'avais une amie qui se mutiler, et me demander de l'aide tout le temps, se qui m'empêcher de dormir la nuit et me faisait pleurer à l'idée qu'elle recommence et me rajouter encore plus de stress. Tout ça pour au final me remplacer et me critiquer. Je precise que depuis que je suis petite, je me fais remplacer par mes amis. Maintenant je n'ai personne à qui parler et suis tout le temps seule au lycée. La nuit je m'endort tard et je me reveille plusieurs fois par nuit. Cauchemar toutes les nuits aussi, à plusieurs reprise. Je n'arrive plus à me motivé. Depuis un oeu plus d'un ans, à chaque fois que je fais quelque chose que je regrette, je me mord fort jusqu'àmaisser une marque. Au lycée, si je fais quelque chose de "mal" ( par exemple des erreurs idiote en controle de maths, car j'adore les maths ) je me gratte la main jusqu'au sang. Ça me créer une brûlure et mantenant jai une cicatrice. Je continue de me mordre et de me planter des stylos et compas mais depuis quelques mois, à chaque fois que je vois un objet tranchant, jai la sensation sur le poignet. J'ai fais plusieurs test de depression, même si je sais que je ne le suis pas, et les resultats disais tout le temps "depression modéré/sévère" alors que je ne le suis pas. J'ai une mère superbe et je m'entend tres bien avec elle, ont parle de tout et nimporte quoi avec mes frères géniaux et certain de leurs pote qui habite avec nous qui sont très drole aussi. ( j'ai oublié mais j'ai déjà été touché sans mon consentement, pas de viol, mais ca date de il y a plusieur années, donc maintenant ça me fait rien. Un de mes frère a aussi été violent pendant mon enfance mais maintenant on s'entend très bien. ) Aujourd'hui, j'étais dans mon bureau entrain de dessiner quand j'ai vue mon cutter. Je sais pas pourquoi mais j'ai pris la lame, je l'ai desinfecter et je l'ai ramener à ma cuisse. Elle n'était pas assez coupante, ce qui ne m'a pas fait saigner et m'a frustrer, jai donc appuyer plus fort avant de changer de lame et que un filet de sang coule enfin. Ça m'a rendu heureuse donc jai fait quelques petits traits qui on saigné avant de desinfecter. Jai aussi essayé sur mon poignet mais pas trop fort pour pas qu'on le vois. Je sais pas pourquoi jai fais ça en comptant que jai eu plus de chance dans la vie que certains et que je ne suis pas en dépression. J'ai l'impression de juste vouloir de l'attention et d'être egoiste alors que je vais en parler à personne car je n'aime pas deranger les autres avec mes problèmes. Je n'aime pas non plus qu'on s'inquiète pour moi car je n'ai pas l'habitude et que je fais perdre le temps des autres. Ducoup je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça.
Bonjour à toi.
Tu es une jeune fille de 15 ans, qui a déjà vécu beaucoup d’expériences.
Tu ne te sens pas bien dis-tu, et ta phrase suivante est que tu trouves que c’est sans raison.
Et bien nous, on se demande comment tu as tenu tout ce temps : très jeune tu as été obligée de t’occuper de ton petit frère autiste, cela signifie que tu as été mise dans une place et un rôle qui n’étaient pas les tiens, et même si tes parents avaient leurs raisons, ce n’était pas à toi d’être parentifiée.
Et puis ton père s’est suicidé, c’est un traumatisme, énorme. Tu évoques aussi des attouchements, et aussi de la violence de la part de ton frère, que tu sembles banaliser d’ailleurs, alors que non, ce n’est pas rien, ce n’est pas banal, c’est grave et inacceptable, et ça laisse des traces, des blessurs qui se réouvrent et se réactivent si on ne les soigne pas, tu comprends ?
Cette amie dont tu t’es inquiétée et occupée a eu beaucoup de chance de t’avoir, et tu t’es sentie abandonnée quand elle s’est éloignée de toi, une autre blessure.
Nous sommes désolés de lire que tu as le sentiment qu’on te remplace vite, qu’on t’oublie vite … c’est très dur en fait. On dirait que tu penses n’avoir aucune valeur, aucune estime qui ferait qu’on pourrait s’intéresser à toi, c’est vraiment très dur ça.
Pour tenir, pour rester debout, ce que ton esprit a trouvé comme moyen, c’est de garder tout pour toi, de ne rien dire, ne pas te plaindre ni demander l’attention à laquelle tu as pourtant bien droit. Et là, c’est trop, tu ne peux plus contenir, alors ça sort comme ça peut , tu as besoin de remplacer une souffrance par une autre alors tu attaques ton corps, sans doute à la fois pour te sentir bien vivante et à la fois pour tenter d fare taire la souffrance psychique. Tu trouves que ça fonctionne ? Tout ça tu ne le décides pas rationnellement, en pleine conscience, tu le sais ça ? Tu fais juste comme tu peux, personne ne peut te reprocher ces comportements, même pas toi, tu comprends ?
Par contre, et là on va insister, il est nécessaire que des gens prennent soin de toi, continuer à te faire mal et te mettre en danger en silence, c’est t’infliger une double peine, et ça, on trouve que ce n’est pas juste du tout.
Qu’est-ce qui te retient de parler à ta mère ? Tu ne penses pas qu’elle aimerait avoir la possibilité de t’aider, par exemple de t’accompagner consulter un médecin ou un thérapeute ? Qu’en penses-tu ?
Tu nous dis ce que tu penses de toutes ces réflexions ?
On reste à ton écoute, à bientôt.
L’équipe de Paroles D’ados
Tu es une jeune fille de 15 ans, qui a déjà vécu beaucoup d’expériences.
Tu ne te sens pas bien dis-tu, et ta phrase suivante est que tu trouves que c’est sans raison.
Et bien nous, on se demande comment tu as tenu tout ce temps : très jeune tu as été obligée de t’occuper de ton petit frère autiste, cela signifie que tu as été mise dans une place et un rôle qui n’étaient pas les tiens, et même si tes parents avaient leurs raisons, ce n’était pas à toi d’être parentifiée.
Et puis ton père s’est suicidé, c’est un traumatisme, énorme. Tu évoques aussi des attouchements, et aussi de la violence de la part de ton frère, que tu sembles banaliser d’ailleurs, alors que non, ce n’est pas rien, ce n’est pas banal, c’est grave et inacceptable, et ça laisse des traces, des blessurs qui se réouvrent et se réactivent si on ne les soigne pas, tu comprends ?
Cette amie dont tu t’es inquiétée et occupée a eu beaucoup de chance de t’avoir, et tu t’es sentie abandonnée quand elle s’est éloignée de toi, une autre blessure.
Nous sommes désolés de lire que tu as le sentiment qu’on te remplace vite, qu’on t’oublie vite … c’est très dur en fait. On dirait que tu penses n’avoir aucune valeur, aucune estime qui ferait qu’on pourrait s’intéresser à toi, c’est vraiment très dur ça.
Pour tenir, pour rester debout, ce que ton esprit a trouvé comme moyen, c’est de garder tout pour toi, de ne rien dire, ne pas te plaindre ni demander l’attention à laquelle tu as pourtant bien droit. Et là, c’est trop, tu ne peux plus contenir, alors ça sort comme ça peut , tu as besoin de remplacer une souffrance par une autre alors tu attaques ton corps, sans doute à la fois pour te sentir bien vivante et à la fois pour tenter d fare taire la souffrance psychique. Tu trouves que ça fonctionne ? Tout ça tu ne le décides pas rationnellement, en pleine conscience, tu le sais ça ? Tu fais juste comme tu peux, personne ne peut te reprocher ces comportements, même pas toi, tu comprends ?
Par contre, et là on va insister, il est nécessaire que des gens prennent soin de toi, continuer à te faire mal et te mettre en danger en silence, c’est t’infliger une double peine, et ça, on trouve que ce n’est pas juste du tout.
Qu’est-ce qui te retient de parler à ta mère ? Tu ne penses pas qu’elle aimerait avoir la possibilité de t’aider, par exemple de t’accompagner consulter un médecin ou un thérapeute ? Qu’en penses-tu ?
Tu nous dis ce que tu penses de toutes ces réflexions ?
On reste à ton écoute, à bientôt.
L’équipe de Paroles D’ados