Bonjour,
Merci d’abord pour votre réponse.
La « crise » du week-end dernier est passée, et les tensions se sont… endormies. R et moi ne nous adressons plus la paroles et je doute que nous le faisions à nouveau dans un avenir proche. Si j’ai très mal pris son éloigne-ment la semaine dernière, je m’en suis détachée. Je ne dis pas que je m’en moque désormais. Mais disons que la plaie ouverte, si elle n’a pas eu le temps de guérir, a été cautérisée assez violemment pour sauver les meubles.
Dimanche, quand je vous ai écris le deuxième message, la situation me préoccupait beaucoup trop pour que je puisse me concentrer et les émotions étaient très vives. Malheureusement, ce n’était pas trop le moment pour être distraite et accaparée par autre chose (je suis en pleine session d’examens, en rhéto, et j’ai besoin de toute ma concentration pour ça), alors j’ai décidé de tout écrire. C’est un moyen pour moi de me sortir des idées de la tête, d’organiser mes pensées et de me calmer.
J’ai donc écrit tout ce que je voulais dire à R sur un document, je lui ai surtout raconté en long et en large « notre histoire » (j’ai l’impression de parler d’une histoire d’amour, c’est ridicule…) et les différents évènements avec mon point de vue, en plus de lui expliquer pourquoi son comportement m’avait blessé. D’origine, je ne voulais pas lui envoyer le document mais après en avoir parlé avec ma sœur Allemande, je me suis dit que si je le faisais, je pouvais dormir sur mes deux oreilles en me disant que notre conflit était uniquement de sa faute. Très égoïste comme pensée, en soi, mais ça a fonctionné.
Je lui ai envoyé (elle faisait quatre pages, j’écris très vite et beaucoup…). Je n’attendais pas forcément de ré-ponse de sa part, mais il a répondu. En gros, il ne se souvenait pas d’avoir dit non en octobre et pour lui rien n’avait donc été réglé à l’époque. Ça n’explique pas tout (rien dans un sens), mais ça apporte une petite (infime) partie de réponse.
Par contre, il y a un sujet sur lequel nous sommes sur la même longueur d’onde. Nous ne serons plus amis. Nous n’avons pas les mêmes raisons ; lui c’est à cause de ma proposition, moi à cause de son comportement. Puis, je n’ai aucune envie d’être amie avec quelqu’un qui ne souhaite pas l’être. Même si je le savais un peu, il m’a rappelé que la seule personne qui importait pour lui était G (je pense que c’est malsain, une relation trop unique. L’être humain a besoin de multiples connexions sociales, mais je ne lui ai pas dit car ça ne me regarde plus).
D’ailleurs, j’ai discuté avec elle aussi. Je lui ai proposé ma version des faits, dans les grandes lignes, mais elle a préféré ne rien savoir (et ça me soulage dans un sens, je ne me confie pas énormément à elle d’habitude). Elle m’a juste dit qu’elle était contente que R lui en ai parlé pour pouvoir comprendre et je lui ai répondu avec un peu d’ironie qu’elle avait de la chance, car il n’avait pas cru bon que j’avais besoin de comprendre moi-même de base et ne souhaitait pas me le dire. Elle m’a demandé si je ne m’en doutais pas quand même un peu, et je lui ai expliqué que de mon point de vue, la réponse avait été marquée en octobre. En comprenant que tout c’était basé sur un malentendu, elle s’est dit qu’on pouvait redevenir amis. En lisant son message, j’ai compris qu’elle en avait plus envie que nous deux réunis et je me suis presque sentie méchante de ruiner à néant ses espoirs.
Donc même si, en soit, la situation ne s’est en rien réglée comme je l’espérais au début, je pense qu’elle est aus-si bien qu’on pourrait l’espérer. Les examens sont une eau bénite car nous ne sommes jamais ensembles et à la rentrée, je devrai sans doute juste me contenter de changer de place dans deux cours (je déteste rester silencieuse en classe et être uniquement à côté de lui m’y condamne).
En fait, le plus gros problème maintenant, c’est d’attendre que ma famille comprenne. Ils ont pris l’habitude de se moquer de moi avec lui, comme ils l’ont fait avec chacun de mes amis masculins, même si apparemment ils af-fectionnaient particulièrement ce sujet-là. J’ai décidé de ne rien leur dire, car ils seraient capable de penser que je vis une rupture… J’attends juste que ça leur passe.
Encore merci pour tout