Bonjour,
Même si vous n’avez pas encore de le temps de revenir vers moi, je vous écris à nouveau au sujet de mon dernier message car la situation s’est… envenimée. Et c’est un euphémisme.
Je vous ai quitté dans une situation où R ne m’adressait plus la parole et où je ne savais pas comment réagir. Plus tard dans la soirée, j’ai remarqué qu’il avait purement et simplement quitté mes stories. Je ne suis pas une fille qui fais du drama pour rien en rapport avec les réseaux sociaux. Je dois publier une story une fois semaine, uniquement à mes amis proches plutôt que d’envoyer un snap à chacun d’eux. C’est pour ça que je n’ai absolument pas compris pourquoi il était sorti, car ce n’était pas comme être dedans lui spamait constamment. Je n’avais rien mis depuis plusieurs jours quand il l’a quitté.
J’ai décidé de lui envoyer un message pour savoir pourquoi il avait quitté mes stories. Il a nié et les mots se sont peut-être un peu envenimé. Je lui ai dis que je ne comprenais pas pourquoi il ne me parlait plus du tout alors qu’il avait toujours été le premier à dire que les conflits se réglaient par le dialogue. Il s’est énervé encore plus et j’ai surenchéri. Le pire, ça a été quand au summum de lui qui dit que j’ai détruit notre amitié avec ma proposition, il m’a appelé par mon surnom, un surnom que seul lui et un autre ami utilise. Je lui ai sèchement rappelé que si nous n’étions plus amis, il pouvait se contenter de mon prénom. Bref, ce jour-là, on a eu un dialogue de sourd car la seule réponse qu’il possède, c’est « Fous moi la paix ». J’en suis tout aussi responsable, je n’aurais pas dû réagir à sa méchanceté mais bon… Alors c’est ce que j’ai fais, je ne lui ai rien dis, rien envoyé du lendemain ni de samedi.
Et hier après-midi, alors que j’étudiais pour nos examens après avoir passé la matinée à bosser (je donne maintenant des cours de natation trois jours semaine), il m’envoie un message. Il me demande si j’ai des sentiments pour lui ou si j’ai déjà pensé en avoir (j’y ai répondu un non immédiat, car c’est le cas). Et là, il m’a demandé si en fait, j’avais juste voulu du sexe et rien d’autre à long terme, ce qui pour moi était évident depuis le début. C’est ce que je lui ai dis, et il m’a demandé pourquoi. Là, il est possible que j’ai dis ce qu’il ne fallait pas. Je lui ai dis que c’était parce qu’on ne se connaissait pas depuis trop longtemps, que j’avais confiance en lui et que j’avais pensé qu’il n’était pas un connard… Sous-entendant que c’était ce que je pensais désormais (ce qui le cas, mais je n’avais pas à lui dire comme ça je suppose). Evidemment, il a relevé cette remarque.
Je lui ai dis que pour moi, régler un problème en ignorant complètement l’autre alors que de base on était de très bons amis, c’était un comportement de connard. Il l’a mal pris, je suppose. Puis dans la soirée, je lui ai demandé pourquoi il pensait que j’avais des sentiments pour lui (je pensais avoir été très claire à ce sujet-là), et sa réponse était que j’avais dit qu’il ferait un bon petit-ami un jour et que je lui ai fais plusieurs compliments, dans le style que c’est un garçon profondément gentil et à l’écoute. Je découvre donc que la gentillesse est désormais un signe évident de sentiments amoureux et ça m’énerve. Pourquoi les gens ne peuvent-ils pas être gentil simplement car c’est agréable ? Je veux que les gens soient gentils avec moi, il est normal que je le sois avec les autres.
Je lui dis donc, et j’ajoute que lui qui a toujours dit qu’il ne ferait pas de mal à une personne amoureuse de lui (après qu’on lui ai fait un prank le mois dernier avec un faux compte), il réagit d’une façon vraiment violente pour ça. Sa réponse est qu’il a eu une réaction gentille : essayer de rester pote. J’ai dû manquer cette partie-là… J’ajoute que vu le coté de sa personnalité qu’il vient de me montrer, je n’ai plus aucune envie d’être son amie.
Et là, c’est là que la situation qui était déjà pénible devient insupportable. Il me demande ce qu’on est censé dire à nos amis en commun, surtout deux d’entre eux. La première est G, sa meilleure amie et mon amie de longue date « grâce » à qui nous sommes devenus potes, et F, un ami d’encore plus longue date de qu’il est très proche. Je lui dis que je vais juste leur dire que nous nous sommes disputés et que ça ne les regarde pas. Pour moi, c’est la meilleure solution car je n’ai aucune envie de laver mon linge en public. Notre différend ne les regarde pas et je sais à quel point il est pénible de se retrouver au milieu d’une histoire, car il y a des côtés à celle-ci. L’idée ne semble pas lui plaire mais il accepte.
Et ce matin, oh surprise, il m’envoie un message pour me dire que finalement, quitte à faire le connard, il va leur dire. Et là, un conflit qui concernait un ami, devient une histoire qui en concerne trois… Le pire, c’est qu’il me dit qu’il est gentil et qu’il me laisse l’expliquer à G. Je me rends alors compte que R n’est pas gentil. Être gentil c’est l’être avec tout le monde, pas seulement avec une personne (il est extrêmement trop gentil avec G, au point de se faire marcher dessus, le débat a égayer notre groupe plusieurs fois ces derniers mois). Je lui dis et là, je reçois un message de G.
Le premier message dit « R m’a dit pourquoi vous êtes en froid (je pense personnellement que le terme de froid est dépassé), je ne vais pas te faire la morale ou te donner mon avis car tu le connais déjà, je suis juste désolée pour vous que vous ne soyez plus potes ». Je ne lui ai pas dis que j’espérais bien qu’elle ne me faisait pas la morale, même si ça me démangeait, et j’ai juste répondu « Ok ». Je voulais protéger notre amitié plutôt que de discuter de ça avec elle. Et sa réponse… « Je m’attendais au moins à un merci ». Je lui ai dis que je ne voyais pas pourquoi je devrais lui dire merci pour ne pas envenimer la situation. J’ai ajouté que je n’avais aucune envie de discuter de ça avec elle car je risquais d’avoir des mots méchants pour son meilleur ami. Je ne vais pas faire toute la conversation car j’écris encore un roman, mais évidemment ça l’énerve qu’on soit en froid car elle est au milieu (ça, je peux comprendre), et elle ne voit pas pourquoi ça m’énerve qu’il lui en ai parlé. Alors qu’il y a un mois, quand c’était la situation inverse (R et G en froid et R qui m’en parlait), elle a peté un câble sur nous deux car ça ne me regardait pas. Elle a terminé en disant qu’elle était contente que ça soit les examens (moi aussi, c’est au moins ça de gagné), mais que si jamais elle faisait à un moment une soirée, on ne serait pas tout les deux invités.
Et c’est ça, tout ce que je craignais si R les prévenais. Qu’ils prennent partis, qu’ils se mêlent d’une histoire qui ne les regarde pas et que notre groupe explose purement et simplement. Il sait parfaitement que je ne supporte pas les conflits, j’ai l’impression que ça me bouffe de l’intérieur et je fais tout pour les éviter. Il sait pourquoi, je lui ai raconté mes dramas familiaux, et pourtant il provoque tout.
Alors je me suis bien trompée sur son compte, c’est une évidence et je vais m’en mordre les doigts. Mais désormais ce n’est plus du tout le problème. Le problème, c’est comment est-ce que je suis censée gérer la situation avec les autres ? Est-ce que vous pensez que je dois leur expliquer mon côté de l’histoire ? Éviter le sujet ?
Et ces conflits, ça fait ressortir un côté de moi que je n’aime pas. R me blesse et j’ai envie de le blesser à son tour. Si je me suis confiée à lui, il l’a fait aussi. Je sais qu’il a des sentiments pour G (ou plutôt qu’il ne sait pas trop ce que sont ses sentiments, ce qui veut dire la même chose à mon avis vu leur relation), que pour de nombreux aspects il ne lui fait pas confiance. Il m’a confié des secrets de G, ce qu’il n’était pas censé faire. D’autres choses. Juste pour le blesser, j’ai presque envie de dire tout ce qu’il m’a dit, et je déteste ça. Je ne suis pas quelqu’un de méchante, mais est-ce que ça ne serait pas satisfaisant de le faire ? Il est revenu sur tellement de ses mots ces derniers jours…
Encore une fois désolée pour le roman.
Merci pour votre écoute.