Résultat, je peux poursuivre mon objectif, d'apprendre à vivre seule. Le reste de ma vie me demande déjà pas mal d'énergie. J'interroge ma relation aux autres que je sais encore étrange, emplis d'attentes et de déception. Je prend de la distance avec mes proches. Mes meilleurs amis, parce qu'enfermés dans leur couple, ils m'ont abandonné à un moment critique. Ma famille, parce que je veux être capable de vivre sans elle. Et, mes Amours, parce que finalement, le gars qui compte pour moi, ne peut être qu'une ombre dans ma vie.

Avec mes deux emplois, je suis au bord de la rupture. Mais, je me bats. Je n'ai jamais aimé la facilité. Le confort ne pousse pas à se réinventer. Je ne sais pas trop où je vais. Je sors de plus en plus des sentiers battus. J'apprends beaucoup. Je ne crois pas être malheureuse. Je sais que je ne choisis pas la facilité, en amour, professionnellement, en amitié...

Mais, le confort m'effraie, j'ai peur, avec lui, de ne pas trouver matière à me renouveler.

Je crois que j'ai pris un drôle de chemin. Un chemin différent. La seule chose qui compte, actuellement, c'est d'être à la hauteur de l'éthique que je m'impose. De garder mon noyau dur de tendresse et d'être heureuse, quoi qu'il arrive. Car, si dans les heures sombres, je sais sourire, je n'aurai plus besoin de rien pour aller bien.

Je vide mon sac, encore. Parce que mon parcours devient difforme, il sort du moule et composer avec est un challenge constant. J'espère que je me pose les bonnes balises. Mais, je ne crois pas que ce soit une impasse. Simplement, je ne vois pas devant, le chemin n'est pas pré-tracé et au fond, c'est exactement ce que je voulais.