Bonjour,

Oui, la douceur pour cette histoire viendra avec le temps. J'en ai quelques bribes qui prennent le pas sur la colère. Lentement. Je fais confiance en la vie, quand j'en aurait marre de marcher avec le poids de la haine dans mon sac à dos, je la déposerai tranquillement.

Je prends mon mal en patience.

Il reste que je crains de la recroiser. Parce que je sais que mes sentiments sont bien présent. Que j'aurai envie de l'embrasser après l'avoir gifler. J'espère qu'il rentrera dans notre ville commune qu'une fois que mon deuil sera bien amorcé.

C'est impressionnant à quel point on peut se transformer, se déformer, quand on aime au-delà de la raison ! Heureusement, j'ai tout le reste de ma vie qui me garde les pieds sur terre, et j'y tiens.


Je viens de faire deux journée de la loose, à dormir, mater des séries. Je crois que je travaille beaucoup et que mon corps avait besoin de repos. J'ai réussie à ne pas trop me détester pour ça, vouloir avancer à tout prix, est encore une fuite (en avant, certes).

Bref, le temps de macérer ma colère et de prendre conscience qu'elle me desservait. Alors, même à propos de lui, je garde ma petite clef : tendresse.

Tendresse pour moi de l'avoir aimé.
Tendresse pour moi de lui avoir fait confiance.
Tendresse pour moi de lui avoir offert encore.
Tendresse pour moi d'être en colère, encore.
Tendresse pour moi, de prendre du temps pour digérer.

Tendresse pour lui, d'y avoir cru au départ.
Tendresse pour lui, d'avoir fait d'autres choix ensuite.
Tendresse pour lui, d'avoir été lâche (c'est SON histoire, ça lui appartient) et ce n'est pas si grave. (900 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde).

Tendresse, pour la vie, surtout, de m'avoir apporter cette rencontre. De m'avoir rappeler ce que que ça fait, les sentiments fous, de m'avoir donnée foi en l'Amour et de m'avoir confronté au principe de réalité.

Rien ne promet grandeur ou douceur du chemin que l'on parcourt, si ce n'est la propre grandeur ou douceur que nous décidons d'y voir.

"La beauté est dans l’œil de celui qui regarde".

Et, aujourd'hui, j'ai décidé que la vie est belle. Et ça, ça m'appartient, c'est dans mon œil. Si je garde cette force du regard, aucun événement ne pourra m'enlever cette croyance profonde.

(Reste, qu'il faut, tout de même, ne pas oublier les 1,4 milliards de personnes qui vivent sous le seuil d'extrême pauvreté. Et pour qui, aimer la vie, doit être un combat quotidien.)