Bonjour,

Je pense être accro à la violence. Ou du moins être victimes d'impulsions violente.

En effet, déjà petite, je balançais tout ce que je trouvais à travers la pièce quand je dépassais de mon coloriage. Et la situation ne s'est pas améliorée avec le temps, au contraire.
J'ai terminé ma rhétorique en juin. Ce fût une année particulièrement stressante car j'étais dans le meilleur lycée artistique de Belgique et je passais en moyenne, par semaine, deux à trois nuits à travailler. Ça peut paraître dingue de travailler comme ça depuis la fin de mes 15ans, mais j'ai un besoin de réussite permanent, et puis bon, c'est un peu ma passion aussi.
J'ai donc penser que mes crises de violence telles que : hurlements, besoin de tout casser, prendre plaisir à descendre et injurier des êtres chers (et je peux vous dire qu'après je m'en veux terriblement, c'est vraiment un acte impulsif et incontrôlé), voir parfois me taper la tête dans les murs jusqu'à ne pas me sentir très bien, faire mal à mon chien (c'est affreux quand j'y pense, c'est une boule d'amour que j'aime tant et qui continue à me faire des papouilles une dizaine de minutes plus tard),.. étaient dues à mon manque de sommeil, comme mes sautes d'humeur. Enfin ça me semblait plutôt logique.
Mais j'ai compris que ça n'allait pas après mon dernier examen. Je suis rentrée chez moi, fière d'avoir terminé et d'avoir de bons pré-sentiments vis-à-vis de mes résultats, avec l'idée de me récompenser par un petit pétard (oui, je parle ici de consommation occasionnelle de cannabis) bien mérité. Sauf que quand je suis rentrée, ma petite trousse ailée était vide. Mes feuilles, ma beuh et quelques souvenirs de concerts avaient disparus. La seule personne qui vit avec moi dans cette maison n'est autre que ma maman. Pas besoin de faire une enquête pour savoir qu'elle a dû trouvé ma pochette en cherchant quelque chose et qu'elle en a pris le contenu et certainement jeté dans les égouts (je connais ses réactions par cœur, elle a déjà mis deux ans à aborder la cigarette, alors la marijuana, c'est pas pour tout de suite). Cette découverte m'a plongée dans un état de colère indescriptible. J'ai tout balancé dans la maison entière, mais ce qui m'a stoppée, c'est quand j'ai fait un trou dans le mur (et je vous jure que je n'ai absolument pas de force, on me dit tout le temps que mes bras ressembles à des allumettes et que je suis toute petite et toute fine, qu'on aurait peur de me serrer trop fort et de me briser). CA m'a calmé, direct. J'appréhendais la réaction maternelle mais elle était tellement contente que cette année soit enfin finie qu'en voyant le trou, elle a rit. Très fort même.
Je ne peux pas m'empêcher de frapper les gens ou de leur lancer des trucs dessus, juste pour jouer. Et j'ai peur de vraiment faire mal au jour. Également, plusieurs fois lors de rapports sexuels, mon partenaire m'a demandé de me calmer, ce qui était plutôt gênant. Ou même quand je suis avec un ami et que je lui fait un tape sur l'épaule, j'ai déjà eu des remarques du genre : "Calme, soit plus douce!", "T'aimes la violence ou quoi?", même en plaisantant. Mais ce qui est dit a été pensé.
J'ai essayer de faire du sport pour compenser, écouter de la musique relaxante, limiter les jeux vidéos violents, pratiquer la respiration "Ujaï" (un truc appris au yoga qui permet la concentration sur sa respiration intérieur et ainsi oublié le stress alentour), les balade en pleine nature,.. Mais je continue toujours.

Pour conclure, j'aimerais savoir si vous auriez quelques conseils sur le self-contrôle ou si vous auriez la source des mes crises (j'ai essayé de donner un maximum de détails) car j'en ai assez de faire mal autant physiquement que psychologiquement aux personnes qui m'entourent ainsi qu'à moi-même. Ce problème m'empêche d'entretenir de bonnes relations,surtout familiales.

Merci de votre attention, Petit renard.